Courses, sauts, accélérations, arrêts brusques, glissades... Au tennis, tous les muscles sont sollicités, assez brutalement du fait des changements de rythmes et de la répétition des efforts.
Les zones sensibles
Les tendons sont mis à rude épreuve par la répétition d’un même mouvement. Des ruptures des tendons de l’épaule ne sont pas rares. La douleur est très vive et le bras ne se soutient plus seul. Des tendinites de l’épaule peuvent survenir chez un jeune joueur qui se surentraîne, comme chez un quadragénaire dont les tendons commencent à perdre leur souplesse. Ces tendinites peuvent se traduire par des douleurs qui se manifestent d’abord lors de l’entraînement puis deviennent, peu à peu, permanentes.
Le « tennis elbow » – qui signifie « coude de tennis » tant les tennismen et les tenniswomen en sont victimes – est une tendinite du coude et des extenseurs des doigts de la main appelée médicalement épicondylite. Il peut provenir d’une pratique trop intensive, notamment chez des joueurs de plus de 45 ans qui se remettent soudain à jouer fréquemment. Ce traumatisme peut aussi être dû à une mauvaise technique ou à un cordage trop tendu. Dans un premier temps, le tennisman a mal à l’extérieur du coude en jouant. La gêne peut irradier dans le bras et jusqu’à la main. Les douleurs peuvent ensuite survenir lors de gestes des doigts, de la main ou du poignet : serrer une main, tenir une casserole, tourner une clef dans la serrure, etc.
La rupture du tendon d’Achille survient parfois à la suite de microtraumatismes accumulés. Des signes précurseurs peuvent se manifester : douleurs pendant ou après l’effort ou présence de nodules tendineux, petites boules douloureuses palpables dans le tendon. Les muscles des jambes sont très sollicités.
Le « tennis leg » est une déchirure des muscles situés derrière les mollets, provoquant une douleur aiguë. Le même type de déchirure peut se produire au niveau des muscles situés à l’arrière des cuisses.
Les os et les articulations sont sujets à des fractures, des luxations ou des entorses. Les chevilles ou les genoux sont le plus souvent touchés.
Les conseils de prévention au tennis
Comme pour de très nombreux sports, la première précaution consiste à suivre des cours.
Acquérir une bonne technique et de bons gestes prévient mieux les tendinites et les problèmes musculaires que tout autre mesure de prévention.
L’échauffement suivi d’étirements est la préparation indispensable à tout entraînement ou match. Pour éviter toute blessure, un quart d’heure d’échauffement est nécessaire. Il doit être général (course autour du terrain avec talons/poitrine, talons/fesses, pas chassés, marche arrière…), et local (rotations du cou, des épaules, des poignets, de la taille, des chevilles…).
Il s’achève par quelques échanges sur le court et des séries de services, smashs et volées. Pour une pratique en compétition, mieux vaut compléter sa préparation par un travail de musculation, notamment pour développer vos bras et vos épaules, et par une préparation à l’endurance (vélo, course à pied, natation).
Enfin, ne négligez pas les pauses. Profitez-en pour boire et, lors de matches très longs, pour absorber des boissons ou des barres énergétiques qui vous permettront de conserver un taux de sucre suffisant dans le sang.