Si apercevoir Florent Manaudou sur ton écran t’émeut aux larmes (comment pourrait-il en être autrement ?), saches que ta réaction est parfaitement humaine et partagée par des centaines (de milliers ?) de Français
Si, au fond, ce qui t’intéresse tout particulièrement, ce ne sont pas tant ces aller-retours répétitifs dans le bassin, ni la surprise d’apprendre qu’il existe 4 nages (sans compter la nage indienne), mais bien d’admirer les nageurs, et plutôt hors de l’eau, saches que ta réaction est parfaitement humaine et partagée par des centaines (de milliers ?) de Français.
Et je te comprends. Difficile de ne pas être admiratif – et un peu jaloux – de ce corps sculpté par des années d’entraînement et de compétitions.
A défaut d’être chaud, le mois d’août aura donc été hot. La température est montée au bord des bassins de Berlin.
Mais sache que Florent Manaudou n’a que peu de mérites. Il doit tout cela à la natation (et à un peu de muscu, probablement) qui, en faisant travailler simultanément l’ensemble des muscles du corps, est le sport complet par excellence.
Et tu as de la chance ! Cette discipline est faite pour tout le monde, quelque soit ton état de santé ou ta condition physique : petit(e), grand(e), maigre, en surcharge pondérale (c’est plus politiquement correct), enceinte ou même blessé(e), tu es le bienvenu. Il te suffit de t’accepter en maillot et de chasser de tes pensées cet esthète de Manaudou quand tu regardes ton reflet dans les ondulations de l’eau.
Alors n’attends plus, cours enfiler ton bonnet, tes palmes si tu souhaites faire la nage du dauphin (comme son homologue indienne, pas encore reconnue nage olympique), ton masque si tu trouves que ça pique les yeux, ton tuba si tu n’as pas encore bien appris à placer ta respiration et plonge dans le bassin pour rejoindre Florent et les autres sirènes.
Mais n’imagines pas ressortir avec le physique de ces créatures semi-aquatiques, aux abdominaux en béton, aux jambes fuselées par les longueurs qui enchaînent chaque jour les kilomètres. Pour cela, il va en falloir un peu plus. Oh, trois fois rien, seulement quinze années à raison de quatre à cinq heures d’entraînement par jour, le tout six jours sur sept…