Le coup de sifflet final de la coupe du monde n’a pas encore retenti que notre valeureux appareil cathodique se remet déjà à chauffer. La faute à l’incontournable Tour de France.
En juillet, il y en a qui ne jurent que par les joies d’une bonne sieste devant le Tour après un déjeuner trop arrosé. Ces heures entières installées à somnoler devant les étapes de montagne, fatigués rien qu’à voir les coureurs pédaler sous le cagnard. A eux les après midi hypnotiques, les commentaires soporifiques pour ne se réveiller qu’à l’approche du dernier col, du dernier sprint.
D’autres veulent voir ces forçats de la route en chair et surtout en os et n’entendre que leurs cris qui accompagnent l’effort, le roulement continu du pédalier, du pneu sur le bitume dans une ambiance survoltée. Chaque année, ils se pressent le long des routes des jours, voire des semaines en avance comme si la route du Tour était un camping géant. C’est du délire, du monde partout, parfois jusqu’à un million de spectateurs pour une étape de montagne, faisant de la Grande Boucle le plus grand stade à ciel ouvert du monde.
Avoir la meilleure place pour quelques secondes de bonheur. Enfin, un peu plus parce que si les spectateurs se postent sur le tracé, c’est aussi pour la caravane, l’autre vedette du Tour. Ce parc d’attraction ambulant et sa ribambelle de casquettes, bobs, porte-clés, sachets de lessive et autres saucissons déchaine tout autant les foules, jusqu’à déclencher parfois l’hystérie.
Y a-t-il encore quelqu’un qui pense sincèrement que le Tour de France n’est qu’une course de vélo ?